Lorsque nous arrivons au musée, les morceaux de la maquette ont été sortis de la réserve et disposés sur des tables.



Notre premier travail consiste à trier les pièces, essayer de comprendre la construction et ce qui manquerait.
On commence par le toit, ce qui nous donnera une idée de la grandeur de la maquette. On essaie d’assembler les pièces.
On analyse les indices qui permettent de comprendre la logique de l’assemblage des pièces. On observe la présence d’un clou sur une pièce et d’un trou au même endroit sur une autre, à l’interruption de la sculpture des rainures du toit.








N’ayant pas de plan détaillé de la maquette, la consultation à l’IRPA des plans de la situation existante, dessinés par la Régie des Bâtiments en vue de la restauration du Palais chinois durant les années 90, nous aide à y voir plus clair.

Beaucoup de pièces sont manquantes, entre autres les pièces de la façade centrale. Nous commençons à rédiger la liste de celles qui manquent, dans le but de les réaliser à l’imprimante 3D, en fibre de bois. Pour que nous puissions avoir les dimensions des pièces manquantes, nous traçons la reproduction du plan sur une planche de bois qui servira de socle à la maquette.
Le musée nous fournit une planche de multiplex de 21mm d’épaisseur (305cm x 135 cm). La maquette, puisqu’elle est au 1/10, mesure 3m de largeur et 1,80m de hauteur. Afin de reporter le plan de la maquette sur le socle, nous nous basons sur le plan sommaire du Carnet de Shangaï et sur les plans de la situation existante.

Pour terminer cette première semaine de travail, nous simulons sur le socle de la maquette, la place des petits toits sous les coursives des parties latérales.

Il nous reste pas mal de questions qui concernent principalement les pièces manquantes, ainsi que la structure de la maquette. Nous avons des pièces de différentes factures, de différents bois, qui nous font penser que la maquette a déjà fait l’objet de restauration.
Nous prenons contact avec Nicolas Godelet, un architecte spécialisé dans l’architecture chinoise. Il vient nous voir le 10 décembre pour nous éclairer sur les charpentes traditionnelles chinoises, ainsi que sur la réalisation à l’impression 3D des pièces. D’ici là, nous continuons à nous concentrer sur les toits et les parties latérales, avec une attention particulière sur le nettoyage des pièces. Nous réalisons également un inventaire exhaustif des pièces à modéliser.