Restauration des maquettes – Semaine 22

Du 19 et 25 juin 2025

Nous terminons la teinte, la mise à mesures et la pose des rambardes des balcons des parties latérales du premier étage.

Nous continuons les moulages des parties des toits manquantes, nous les teintons et les plaçons.

Nous comblons l’espace entre le toit principal et le petit toit central en y ajoutant un pan de toit dans la continuité du toit principal.

Nous coupons, plaçons, moulons et teintons des plaques pour le toit arrière.

Le lundi 23 juin, nous réunissons le comité d’accompagnement de restauration de la maquette afin de répondre aux dernières questions relatives au travail de restauration.. En voici le compte rendu :

Compte-rendu de la réunion du Comité d’accompagnement de la restauration de la maquette du Palais chinois

23 juin 2025,  Musée royal d’Art et d’Histoire

Etaient présents :

  • Marianne Decroly, restauratrice d’art, professeure en conservation-restauration de sculpture dans la section conservation et restauration d’œuvres d’art à l’ENSAV la Cambre.
  • Christophe Dosogne, historien de l’art, assistant de Diane Hennebert pour le projet du Palais chinois.
  • Diane Hennebert, administratrice déléguée de l’ASBL Palais chinois.
  • Nathalie Vandeperre, conservatrice de la section Extrême-Orient au Musée royal d’Art et d’Histoire.
  • Thibaut De Coster, restaurateur de la maquette du Palais chinois.

La réunion commence par la présentation du travail en cours par Thibaut De Coster ainsi que des différents points à aborder durant la réunion. Le comité relève le bon avancement du travail.

  1. La polychromie

Puisque le travail est bien avancé, on peut mieux juger le rendu du filament des impressions 3D par rapport aux autres teintes de bois de la maquette.

Les restaurateurs ont effectué quelques essais dorés qui semblent peu concluants. Marianne Decroly déplore les teintes vertes du filament qui ne mettent pas en valeur le reste du travail. Elle propose d’essayer une teinte légèrement ocre jaune. Thibaut De Coster applique sur un échantillon d’une pièce d’essai un glacis transparent de peinture acrylique ocre jaune de la marque Golden, dilué dans un peu de brou de noix. Cet échantillon emporte l’adhésion du comité. La teinte obtenue, très légère, ôte le côté froid de la couleur du filament, se différencie clairement du reste de la maquette et évoque la couleur du bois.

Il est décidé que cette teinte serait appliquée sur les écritures de la façade, sur les panneaux des loggias (les dragons et les panneaux adjacents), ainsi que sur les motifs en relief des colonnes.

Le comité fait un tour de la maquette afin de juger des différences de couleurs au sein des teintes marrons appliquée aux pièces en résine. Marianne Decroly fait remarquer que certaines pièces sont mal teintes, il manque de la couleur dans les interstices, la pièce du centre en bas-relief au-dessus du toit central semble plus claire que celles positionnées à côté. Elle évoque également les différences de teintes au sein d’une même pièce, ce qui déforce la lisibilité de l’effet « bois » de la maquette.

Christophe Dosogne évoque également les arbalétriers des toits en résine qui n’ont pas la même teinte que le reste.

Le travail étant en cours, les restaurateurs prendront en compte ces remarques et y remédieront.

  1. La pièce faîtière du toit

Puisque la maquette doit être séparable en trois parties, Thibaut De Coster propose plusieurs solutions pour la pièce faîtière. Le comité préconise la solution qui consiste à réaliser un réceptacle en forme de U tout le long du toit dans laquelle la pièce faîtière pourra s’insérer. Cette solution se rapproche de la photo du Carnet de Shanghaï. Thibaut De Coster explique que pour pouvoir la mettre en place, il faudra d’abord solidariser les 3 éléments et ensuite déposer la pièce faîtière dans l’espace prévu à cet effet.

  1. Le socle

Diane Hennebert attire l’attention du comité sur l’étroitesse de la planche sur laquelle est construite la maquette. Afin d’éviter tout accident, il est à prévoir de créer un socle plus large de +/- 40 cm sur les côtés de la maquette. A l’avant, puisque la planche est plus large, un bord de 20 cm sera suffisant.

Diane Hennebert suggère de solidariser la maquette par le socle en construisant des trappes afin d’avoir accès à un système de fixation conséquent et caché à l’intérieur du socle.

  1. L’arrière de la maquette

Afin que la maquette soit fermée par des panneaux de bois à l’arrière, il est décidé de réaliser une structure au centre de la maquette qui permettra de fixer des batées dans lesquelles s’insèreront des planches mises à mesure qui refermeront le tout depuis la structure avec des taquets.

  1. Les lumières

Après avoir envisagé différentes possibilités, vu le manque d’occultation de l’atelier et de la difficulté d’avoir accès à celui-ci en soirée lorsque la luminosité est moins importante, il est décidé de régler la question des lumières lors de l’installation de la maquette à l’endroit où elle sera exposée. Thibaut De Coster rassure le comité sur le fait que les vibrations engendrées par le forage de trous dans le socle seront sans risques lorsque la maquette sera placée sur son socle définitif.

Le comité passe ensuite voir le lieu pressenti pour exposer la maquette au sein du musée. Il se situe sur le grand palier, au-dessus du Totem, devant les salles permanentes de la section « Asie » du musée. Nathalie Vandeperre signale qu’elle attend l’accord de la direction du musée afin de lancer le travail préparatoire de cette exposition. Diane Hennebert prendra contact avec la directrice, Géraldine David,  afin de confirmer le projet et ses modalités. Le projet est d’exposer la maquette avec quelques éléments illustrant le travail de restauration et d’étoffer cette présentation par une sélection de mobilier et objets du Palais chinois conservées dans les réserves du musée.

Le comité félicite les restaurateurs pour leur travail ; les restaurateurs remercient les membres du comité pour leurs conseils et décisions.

Comme demandé lors de la réunion du comité, nous améliorons la teinture des arbalétriers en résine des toits, afin qu’ils s’harmonisent mieux avec les arbalétriers en bois existants.

Avec un fer à souder, nous créons un outil de précision afin d’ajourer les pièces imprimées en 3D qui nécessitent des trous.

Nous teintons les panneaux avec les écritures de la façade centrale et les plaçons.

Nous taillons et plaçons les petits lattis en dessous du petit toit de la partie centrale de la façade.

Nous teintons les médaillons et rambardes des loggias d’une teinte ocre/jaune, conformément à la décision du comité d’accompagnement.

Nous avons remarqué que la loggia de gauche a tendance à s’affaisser légèrement. Ce point sensible a déjà été observé par le passé, car nous avons remarqué que la baguette du balcon était sectionnée à cet endroit. De plus, c’est à cet endroit, sur le bâtiment, que des étançons ont été placés après 2013. Nous plaçons donc un renfort à l’intérieur de la maquette pour palier à cet affaissement.

Nous moulons en résine, teintons et mettons à mesure les frises dans la profondeur des loggias.

Nous continuons à placer les petites pièces de bois sculptés des champs des toitures.